Conduire de nuit

La vue au volant de nuit

La nuit, tous les chats sont gris ! Lorsque la nuit tombe, l’acuité visuelle, la vision des contrastes et des couleurs baissent, l’appréciation du relief est également perturbée.

Même si le conducteur, grâce à ses phares ou aux éclairages des routes, n’est pas totalement en situation de vision nocturne, il subit tout de même une altération de sa vision qui augmente par conséquent les facteurs de risques. Au-delà du champ visuel réduit par manque d’éclairage ou de lumière, l’œil doit aussi s’adapter aux changements de luminosité. Le danger vient particulièrement de l’éblouissement provoqué par les phares des autres véhicules car l’œil a besoin d’un temps d’adaptation pour récupérer ses fonctions visuelles lors du passage obscurité/lumière et inversement. Le conducteur se trouve ainsi, durant quelques fractions de seconde, en situation d’aveuglement. Il faut aussi savoir que ce temps d’adaptation s’allonge avec l’âge. Enfin, la fatigue oculaire se développe beaucoup plus rapidement la nuit que le jour car les yeux sont particulièrement sollicités, et la concentration doit être plus intense.

C’est pourquoi, bien que la nuit représente moins de 10 % du trafic total, le risque d’accident est 2 fois plus élevé que le jour, et la gravité des accidents est 1,8 fois plus élevée.

la vue au volant - conduire la nuit

La nuit, la vision périphérique et la vision binoculaire sont franchement diminuées par manque d’éclairage, alors qu’elles nous apportent des informations importantes sur la vitesse et la distance, qui nous sont données par les images qui défilent de chaque côté de l’œil. Dans l’obscurité, notre sens de la profondeur est 7 fois moins développé que de jour. Aussi, un conducteur, même s’il a une bonne acuité visuelle de jour, aura des difficultés de nuit à se situer et à bien apprécier les distances et les vitesses des véhicules qui arrivent en face, par manque de points de repère. D’une manière générale, les distances sont sous-estimées, les réactions sont tardives.

Quelques conseils pratiques

Garder un pare-brise propre! Un vitrage sale réduit la performance visuelle de 10 à 25%. En cas de lumière rase, la saleté peut créer une dispersion dangereuse de la lumière. Il est aussi conseillé de vérifier régulièrement ses feux.

Pour éviter un trop fort éblouissement, il est recommandé de ne jamais regarder les phares des véhicules que l’on croisent de nuit, mais de diriger son regard plutôt vers le bord droit de la chaussée. Si l’on est ébloui malgré tout, réduire alors immédiatement sa vitesse et se préparer à freiner.

Bien adapter l’éclairage de son véhicule en fonction de la route empruntée et des conditions météorologiques (ex. les feux de brouillard arrières sont recommandés uniquement en cas de neige ou brouillard).

Enfin, faire régulièrement contrôler sa vue pour se mettre dans des conditions optimales de sécurité avant de prendre le volant, même pour les courts trajets !

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